Florian nous livre au jour le jour le détail de son étape… et des ses ressentis : (rappel du projet ici)

    (cet article est mis à jour après chaque étape)

    11ème et 12ème étape : 11 et 12 août 2016 (dernières étapes)

    Le bilan chiffré est assez impressionnant : 12j de vélo, 1596km parcourus, plus de 30 000m de dénivelé et près de 74h45 sur la selle. Nos montures ont bien mérités un peu de repos. Dans 8j, ça repart avec un brevet de 600km et près de 10000m de dénivelé…

    La onzième étape était la dernière vraiment montagneuse, au milieu des lacs et des montagnes suisses. Il y avait encore un peu de neige au matin sur les sommets. Le Pragelpass s’est avéré plus dur que nous ne le pensions, et encore, nous l’avons pris par son versant le plus facile. Avec les GPS sur les vélos, on peut avoir le profil des kilomètres à venir. A la descente, je voyais près de 500m de dénivelé en 4km. A partir du lac du Klontal, ça devient très sauvage, nous en avons profité une dernière fois avant de retrouver la circulation le long du lac des 4 cantons et notre arrivée à Küssnacht.

    La dernière étape, bien que longue, 165km prévu, sera la plus facile. Le profil sera certainement usant, mais avec la fatigue, il vaut mieux des bosses courtes que de longues ascensions. Une averse va nous accompagner sur les premiers kilomètres, mais le soleil va finir par percer les nuages au fil de la journée. Les dernières journées sont toujours un peu particulière, l’organisme se relâche un peu et des douleurs font leur apparition, dans les épaules et la nuque pour la plupart d’entre nous. Finalement, l’étape sera rallongée pour atteindre les 190km, mais en enlevant un peu de dénivelé. Le final se fera le long du canal, avec un peu de plat pour finir tranquillement.

    10ème étape : 10 août 2016

    Ce matin, les sommets qui dominaient Livigno étaient blancs. Nous avons pris notre temps pour partir, la tendance météo étant à l’amélioration. Cela nous a laissé le temps de faire un peu de mécanique sur les vélos (changer les patins de freins, graisser la chaine). C’est sous un grand soleil que nous avons passé les 2 premiers cols. Par contre l’étape de la veille a laissé des traces, les jambes sont lourdes (selon la règle des multiples de 3 dont je parlais il y a quelques jours) et on sent bien au niveau du cœur qu’il ne monte plus aussi haut qu’il y a 10j. Les pentes ne nous arrêtent pas, il faut juste plus de temps pour les passer. C’est au soleil que nous avons passé le Berninapass. La descente sur Saint-Moritz offre des sublimes points de vue sur les glaciers. Nous avons redouté la pluie dans l’Albulapass, mais elle n’est pas arrivée. Juste un très léger et très passager grésil et 3 petit degrés. Après la descente, nous avons eu droit au vent de face pour la dernière difficulté, mais en nous relayant, elle est bien passé.Après avoir passé 8j dans les montagnes, cela nous a fait drôle de retrouver la ville en arrivant sur Chur. Et nous avons fini avec le vent de face, mais sans la pluie.

    L’étape de demain ne présente pas vraiment de difficulté, par rapport à ce que nous avons fait jusqu’à présent. Une bosse à franchir autour du km 35, puis la longue montée vers le Pragelpass. Environ 1000m de dénivelé à franchir en 20km. Passé le sommet au km 70, une longue descente et un final un peu casse-patte. Il devrait encore faire frais, mais a priori pas de risque de pluie.

    9ème étape : 9 août 2016

    Une étape dont on va se rappeler, elle s’annonçait difficile, la météo l’a rendu dantesque. Dès les premières petites bosses à la sortie de Merano, j’ai l’impression de m’épuiser. Heureusement, la suite de l’approche sera plus douce. Nous nous sommes offert une partie de cyclocross en suivant les panneaux de la piste cyclable, ceci afin d’éviter la route très passante qui menait au pied du Stelvio.

    Le ciel s’est couvert progressivement à l’approche du pied du Stelvio, et nous avons commencé la montée sous une pluie battante. Tout le monde s’équipe pour la pluie : veste, jambières… De mon côté, je reste en jambes courtes en utilisant une recette de grand-mère : de l’huile camphrée sur les jambes. Vue la température au pied, je redoutais même la neige au sommet. Vers la mi-pente, le ciel s’est dégagé et la température s’est réchauffée. A ce moment-là, nous avons espéré passer le sommet au soleil. Les nuages ont été plus rapides que nous et nous avons du remettre nos vestes de pluie pour les derniers kilomètres de la montée, sans pouvoir profiter de la vue sur les enchainements d’épingles que nous franchissions ni sur les glaciers qui dominent le col. Au sommet, une seule idée en tête : changer de sous-vêtement technique pour basculer sec dans la descente. A 4°C, quand on est mouillé, une telle descente est glaciale.

    La pluie va s’arrêter et c’est au sec que nous amorçons la dernière montée, le ciel semble dégagé quand nous y allons. Encore une fois, les nuages vont nous rattraper et c’est trempé que nous passons les deux derniers cols.

    Demain étape plus tranquille, seulement 2000m de dénivelé réparti sur 4 montées : Forcola di Livigno (2ème catégorie), Passo del Bernina (2ème Catégorie), Albulapass (1ère Catégorie) et Lenzerhendepass (2ème catégorie). Seule inconnue : la météo, la pluie devrait s’arrêter sur Livigno dans la nuit, mais pas impossible que nos y ayons droit en allant sur Maienfeld.

    8ème étape : 8 août 2016

    Une chaude journée sur les routes du Tyrol. Après un long passage en vallée en direction d’Innsbruck, une route barrée nous a obligé à quelques détours et nous a rajouté quelques mètres de dénivelé à la recherche d’un raccourci que nous n’avons pas trouvé. Nous avons rejoint la montée du Brenner comme prévu, un itinéraire par les balcons, assez usant mais plus agréable que la route principale que nous avons néanmoins du finir par rejoindre. Le vent dans le dos nous a bien aidé sur ces pentes modérées et nous avons grimpé le col sur le gros plateau. Après être redescendu dans la vallée, il nous restait à franchir le Jauffenpass. Les températures étaient assez chaudes dans la vallée, heureusement, la première partie de la montée se faisait principalement en sous-bois. Avec l’altitude, la deuxième partie était moins chaudes, même au sommet, à plus de 2000m, il faisait bon. Il ne nous restait ensuite qu’à descendre sur Merano, 1700m plus bas.

    La journée de demain sera un gros morceau, nous allons à nouveau flirter avec les 4000m de dénivelé en seulement 130km, comme lors des deuxièmes et troisièmes journée du parcours. Sauf que cette fois-ci, il y déjà 8j de vélo qui pèsent dans les jambes. Nous passerons notre Cima Coppi (c’est ainsi que les italiens appellent le point le plus haut du parcours du Giro) avec le mythique col du Stelvio et ses 2758m d’altitude (Hors Catégorie). Nous allons commencer par une approche de 50km puis 26km de montée. Une fois là-haut, une longue descente sur Bormio puis une nouvelle longue montée, celle du Passo Foscagno (1ère Catégorie). Même si ces montées sont longues, nous ne devrions plus avoir de pourcentages       aussi forts que lors des premiers jours. Après avoir franchi le passo d’Eira (3ème Catégorie), nous n’aurons plus qu’à descendre sur Livigno.

    7ème étape : 7 août 2016

    Après avoir dormi à mi-pente de la montée du Hochtor, nous avons rapidement compris que c’était une très bonne idée. Au bout de 10km, nous avions fait près de la moitié du dénivelé du jour (1000m) et encore, il y a eu une descente. Je redoutais cette journée car c’était la sixième grosse étape, la première était un simple échauffement. D’expérience, les jours 3, 6 ou 9 sont difficiles, les jambes mettent du temps à répondre. Cela n’a pas été trop le cas aujourd’hui. La première montée était particulièrement difficile, mais les paysages somptueux, malgré le plafond nuageux qui nous masquait la vue sur les sommets. Nous sommes montés jusqu’à l’Edelweissspitze (une route pavée permettant de rejoindre un point de vue à 2570m), mais nous nous sommes heurté au plafond nuageux.

    Après la longue descente, il y a eu une longue portion de vallée que nous avons pu avaler à bonne allure grâce au vent favorable. La deuxième montée étaient moins raide que prévue et surtout avec des points de vue sur une impressionnante chute d’eau, la Krimmler Wasserfälle. Nous n’avons eu le vent de face que dans les derniers kilomètres avant l’hôtel. Grosse amplitude thermique entre les 3°C à notre passage au Hochtor ce matin, et 30°C dans les vallées.

    Demain, encore une longue étape de 150km avec une partie vallonnée comportant le Brennerpass (4ème Catégorie) avant d’arriver au pied du Jaufenpass (Hors Catégorie). Ensuite, il y aura 40km de descente pour rejoindre Merano.

    P1070024photo prise au Fuscher Törl, au pied de l’Edelweissspitz avec vue sur la route qui arrive du Hochtor.

     

    6ème étape : 6 août 2016

    ComFB_20160806_20_58_57_Saved_Pictureme prévu, le soleil était revenu pour la 6ème étape, même s’il a fait plus frais que les derniers jours. Une longue descente nous emmenait au pied du premier col qui était le plus sévère de la journée. Encore des fortes pentes et, surprise, un virage en épingle dans un tunnel non éclairé. Au sommet, nous avons franchi la frontière autrichienne. Les routes sont meilleures et rendent les descentes moins éprouvantes. Nous avons emprunté quelques pistes cyclables pour éviter les routes plus passantes, mais à l’approche du final, il a bien fallu rejoindre la grande route. Même sans circulation, nous aurions roulé en file indienne pour nous protéger du vent. Il a rendu le final de l’étape très usant. Il ne restait plus que la dernière montée pour rejoindre l’hôtel qui a tiré dans toutes les jambes, après 6j de vélo, la fatigue se fait sentir.
    Demain, nous finissons la montée du Hochtor. Ceux qui connaissent ne nous ont pas dit grand-chose pour nous laisser découvrir, mais les paysages s’annoncent grandioses du côté du Grossglockner. Il ne devrait pas y avoir trop de circulation sur la première partie car nous sommes sur une route à péage (35€). Malgré la distance, l’étape sera certainement un peu plus facile qu’aujourd’hui, puisque après les montées du Hochtor (1ère Catégorie) et du Fuscherltörl (2ème Catégorie), nous aurons une longue descente puis une portion plane avant de franchir le Gerlospas (1ère Catégorie). Le final sera plat jusqu’à Ried-im-Ziellertal.

     

    4ème et 5ème étape : 4 et 5 août 2016

    L’étape vers Verzegnis a été modifiée à la dernière minute par Pascal qui a organisé tout le séjour. Cette modification devait nous permettre d’emprunter des routes moins passantes, ce fut le cas. La première partie était extrêmement fréquentée, la montée du Passo Tre Croci puis la descente, jusqu’à ce que nous bifurquions pour monter le Ciampigoto. Au sommet, nous sommes descendu en direction du lac de Sauris. Une route sauvage et presque déserte plongeant littéralement en direction du lac.

    Nous avons ensuite continué à descendre à travers les gorges pour arriver dans la plaine. De là, nous avons décidé de filer directement à l’hôtel sans passer par le Monte Zoncolan. Du groupe de 7 que nous sommes, seuls deux courageux s’y sont aventuré en rejoignant le pied en voiture. Vu la difficulté des étapes encore à venir, j’ai privilégié le repos en vue de l’étape Slovène.

    Cette fameuse étape comporte 2 gros morceaux : le Sella Carniza (à peine 7km, mais classé en 1ère catégorie) et le Vrsic (Hors Catégorie). Pas de difficulté jusqu’au pied du Sella Carniza, mais quand on est dedans, les kilomètres passent lentement. Environ 30 minutes pour les 4km les plus raides, une des montées les plus dures que je connaisse. Nous avons ensuite basculé en Slovénie où quelques gouttes nous ont accueillis, mais rien de très méchant jusqu’à ce que nous abordions la remonté des gorges de la Soca où nous avons essuyé quelques bonnes averses orageuses.

    La montée, plus irrégulière que ce que laissait deviner le profil, fut elle-aussi arrosée. Dommage que nous n’ayons pas pu profiter plus des paysages. La pluie s’est calmé pour la descente, heureusement car les virages pavés peuvent facilement surprendre celui qui arriverait trop vite. Passé la station de ski de Kranskja Gora, nous avons ensuite rejoint l’Italie. C’est sec que nous sommes arrivés à Tarvisio, jusqu’à ce qu’une averse facétieuse nous détrempe le temps que nous rejoignions l’hôtel.

    Le soleil devrait être de retour demain pour notre arrivée en Autriche par le Nessfeld Pass (1ère Catégorie), le Gailsbergsattel (3ème catégorie) et le Iselsberg Pass (2ème Catégorie) avant la longue montée sur Heiligenblutt (2ème catégorie). La difficulté devrait être la même que l’étape d’aujourd’hui (135km et 3000m de dénivelé).

    3ème étape : 3 août 2016

    L’étape 3 était aussi un gros morceau. Heureusement, la bonne nuit de sommeil a permis de bien récupérer et même si la journée a été dure, les sensations étaient meilleures. Les cols se sont bien enchainés, et il n’y a pas eu de surprises, mis à part le Passo Cereda qui avait quelques forts pourcentages que nous ne soupçonnions pas. Le Passo Duran et le Passo Giau étaient les gros morceaux de la journée. Les quelques degrés qui nous manquaient hier dans les descentes sont arrivés, il fait chaud sur la route, particulièrement dans le bas des cols.

     

    Nos efforts sonP1060904t récompensés par les paysages typiques de Dolomites avec les cols surmontés de falaises et pics calcaires de plusieurs centaines de mètre de haut. Le panorama à 360° au sommet du Passo Giau est exceptionnel. Ce soir repos à Cortina d’Ampezzo avant de repartir demain pour ce que l’on appelle en plaisantant entre nous : une étape de  repos, seulement 3000m de dénivelé (contre 4000m ces 2 derniers jours). La dernière montée de demain (le Monte Zoncolan, Hors Catégorie, 10km à plus de 10% de moyenne)
    est l’épouvantail du parcours, il arrivera après la Cime Tre Croci et la Sella Ciampigoto (tous les 2 classés en première catégorie)

     

     

     

     

     

    2ème étape : 02 août 2016

    L’étape entre Bassano del Grappa et Canal san Bovo s’annonçait dure, elle l’a été. Le Monte Grappa est l’équivalent du Ventoux (la station météo est remplacée par un imposant cimetière militaire : les combats ont été violents dans le secteur entre 1915 et 1918). Et quand les jambes tombent en panne au fil de la montée, il faut bien continuer à avancer malgré tout. Seul point positif, on profite plus longtemps des paysages : une vue impressionnante sur la plaine traversée hier, jusqu’à la lagune de Venise.

    Malgré le manque de jambes, il fallait bien continuer à avancer. Les sensations étaient un peu meilleures en fin de journée, j’espère une amélioration pour demain où nous avons aussi une grosse journée : 115km et encore 4000m de dénivelé et 5 montées répertoriées : le Passo Gobera (3ème catégorie), le Passo Cereda (1ère Catégorie), le Passo Duran (Hors Catégorie), le Passo Staulanza (1ère Catégorie) et le Passo Giau (Hors Catégorie). Pour la première fois du séjour, nous allons passer au dessus de 2000m d’altitude lors de la dernière montée.

     

    1ère étape : 01 août 2016

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    Voici quelques mots sur la première étape: Un simple échauffement en vue de la suite : 60km pour quitter la côte et arriver à Bassano del Grappa au pied du Monte Grappa. Routes assez passantes, nous serons plus tranquilles demain. Le Monte Grappa, première difficulté du parcours, est aussi une des plus difficiles. Les premières étapes sont les plus difficiles, et celle de demain est une entrée en matière assez brutale : 130km et 4000m de dénivelé avec le Monte Grappa, le Passo del Croce d’Aulne et le Passo Brocon (pour les habitués du Tour de France, c’est une montée HC et deux 1ère Catégorie). Comme l’étape du jour a été courte, on a été prendre des forces pour demain en dégustant une gelati dans la vieille ville.

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